Luttes COVID-19

 11 mai : il faut renoncer à la réouverture des établissements scolaires

 

Les annonces faites par Emmanuel Macron, sur la réouverture progressive des écoles et établissements scolaires à partir du 11 mai suscitent l’inquiétude et l’incompréhension des personnels, des élèves et de leur famille.
Si le discours sur les inégalités scolaires qui se creusent est juste, comment comprendre la fermeture des établissements d’enseignement supérieur jusqu’à la rentrée de septembre ?
Pour l’heure, nous ne pouvons que constater les risques que feraientt courir à toute la population l’ouverture des écoles et des établissements scolaires dès le 11 mai.
En prolongeant au-delà de cette date la fermeture des cafés, restaurants, lieux de culture, le Président de la République prend acte d’une situation de danger pour la population nécessitant la plus grande vigilance et le maintien des mesures barrières, seules capables de contenir la propagation de l’épidémie pour l’instant.
C’est dans ce contexte que nos représentant·es nationaux·ales ont rencontré le ministre de l’Éducation le jeudi 15 avril. Cela leur a permis de lui demander de nous communiquer les mesures sanitaires prévues par le gouvernement pour accompagner l’ouverture des écoles et des établissements scolaires.

Nous n’avons obtenu aucune réponse précise, nous ne savons pas :

  1. Si le gouvernement sera capable de mettre en place d’une politique massive de tests (préconisation du président du conseil scientifique et de l’OMS…) pour les personnels et les élèves.
  2. Si les collectivités territoriales sont capacité d’assurer la désinfection des écoles, services et établissements scolaires.
  3. Si la fourniture des matériels de protection (gel hydro alcoolique, gants et masques FFP2…) en quantité est suffisante pour les agents qui seront en première ligne.
  4. S’il est possible de garantir la diminution des effectifs par classe, pour permettre la distanciation sociale pour l’ensemble des niveaux et pour tous les lieux fréquentés par les élèves et les personnels.
  5. S’il sera possible de prendre en compte (autorisation spéciale d’absence) les situations et les personnels pour lesquels cette distanciation n’est pas possible (AESH, CDI…)

Actuellement, ces conditions ne sont pas remplies, donc les risques encourus par les élèves, les personnels et la population doivent conduire à différer l’ouverture des écoles et des établissements scolaires à une date ultérieure.
Dans une situation aussi exceptionnelle, la sécurité sanitaire des personnels (et de toute la population) est un élément essentiel à prendre en compte, avant toute considération économique, pour éviter une deuxième vague épidémique.
C’est pourquoi la CGT Éduc’action demande au ministre de l’Éducation et au gouvernement de renoncer à toute ouverture des établissements scolaires le 11 mai.