La CGT dans les instances 2nd degré

 CTSD préparation de rentrée 2021

 

Il ne fait pas bon être élève migrant en Terminale Bac Pro en Finistère ces temps-ci.
Sekou en maintenance des véhicules, Aliou en maintenance des équipements industriels, Abdoulaye également en MEI. Trois prénoms parmi des dizaines. Trois vies suspendues à une OQTF. Pourquoi, à quelques semaines de la fin, empêcher un élève d’achever sa formation de 3 ans ? Nous comptons sur vous madame la DASEN pour faire respecter le droit fondamental de ces élèves à suivre une scolarité dans de bonnes conditions.

Aurélie enseignante en Histoire, Erwan PE, Claire PLP Maths-Sciences, encore des prénoms parmi des dizaines dont le poste va être supprimé à la prochaine rentrée. Des vies bouleversées. Et du fait de ces suppressions des centaines d’élèves entassés dans des classes surchargées. Pourquoi mettre en œuvre en Finistère, une politique qui dégrade les conditions de travail de l’ensemble des personnels ? Pourquoi mettre en œuvre une politique qui dégrade les conditions d’étude des élèves ? Nous comptons sur vous madame la DASEN pour que les personnels et les élèves puissent travailler dans de bonnes conditions.

Le Ministère ne retiendra pas les prénoms des AESH et des AEd qui réclament un vrai statut, un vrai travail et un vrai salaire, car ces personnels lui sont invisibles. Mais depuis le 1er décembre, le 19 janvier et bientôt le 11 février, nos collègues font connaitre auprès de l’opinion publique la réalité de leurs conditions de travail. Nous comptons sur vous madame la DASEN pour faire remonter au rectorat et au ministère la légitimité de leurs revendications.

L’autre question qui nous occupe actuellement c’est : « jusqu’où ira Jean-Michel Blanquer ? »
Question entêtante suite à l’annonce de la suppression des épreuves d’E3C au profit du contrôle continu.
Une épidémie de Covid aura été nécessaire pour accélérer le processus et JM Blanquer y est arrivé. Les épreuves de bac déréglementées conduisent à l’abandon du cadre national du diplôme du baccalauréat. Il y aura des bacs qui vaudront plus que d’autres ? Peu importe : les enfants priviligié.es sauront être aiguillés vers le bon établissement. Et les autres … feront avec.

S’ajoutent néanmoins une question que notre Ministre aurait tort de négliger : «  jusqu’où les personnels de l’Éducation pourront aller ? »

Vous, représentant.es du Ministère d l’Education nationale, êtes nos employeurs.
Vous n’êtes pas sans savoir que les personnels, professeur.es, AEd et AESH ne vont pas bien. On ne vous apprend pas que la gestion de la crise sanitaire est catastrophique. Les moyens accordés sont plus que sous dimensionnés pour les 1,2 millions de personnels et 12,5 millions d’élèves de notre système scolaire.
Il importe peu au gouvernement que l’Éducation nationale se réduise à une vaste entreprise de garderie low-cost. Tant que l’économie tourne, on peut se passer de culture, alors l’Éducation nationale…

Et quand en plus on apprend que notre Ministère, pour la deuxième année consécutive, rend 200 millions d’euros alors qu’il prétend ne plus avoir assez d’argent pour accéder à nos revendications, nous n’avons qu’une envie descendre avec l’ensemble des personnels de la fonction publique dans la rue pour défendre le service public auquel nous sommes tant attaché·es.

L’éducation n’est pas un coût, elle est une richesse !

Les documents soumis à l’étude du CTSD :
Diaporama de présentation de la rentrée 2021
DGH initiale 2021
Prévisions d’effectifs 2021